• Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité ;

• Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative ;

• Monsieur le Représentant de Monsieur le Maire de la Commune de Treichville ;

• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;

• Monsieur le Représentant Résident du BIT ;

• Monsieur le Représentant de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire ;

• Monsieur le Représentant de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises ;

• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux  et Centraux ;

• Honorables et Distingués Invités ;

• Mesdames et Messieurs ;
  
  
• Camarades Travailleuses ;
  
  
•   Camarades Travailleurs ;

Les travailleurs de Côte d’Ivoire commémorent, ce mardi 1er mai 2012, la fête du travail, moment de souvenir de la manifestation historique, de la classe ouvrière du samedi 1er mai 1886 à Chicago (Etats Unis d’Amérique), pour revendiquer de meilleures conditions de travail, dont la journée de 08 heures.

Cette marche pacifique sera malheureusement réprimée, faisant de nombreux tués et des centaines de blessés.

Aussi, voudrais-je vous inviter, à vous tenir debout et à observer avec moi, une minute de silence, à la mémoire de ces vaillants pionniers tombés au champ d’honneur, ainsi qu’à celle, de tous nos camarades qui nous ont quittés depuis le 1er mai 2011. (Merci !)

Je me dois, mesdames et messieurs, de vous adresser, au nom du Comité d’organisation et au mien propre, notre salut déférent et fraternel,  et vous exprimer, notre infinie gratitude, pour votre présence, si nombreuse et si distinguée, à ce rassemblement.

Camarades Travailleurs et Travailleuses, le 1er mai se commémore cette année, dans un environnement où sont encore perceptibles les stigmates de la grave et douloureuse crise postélectorale, qui a fait suite à l’élection présidentielle de novembre 2010, et qui nous a tenu en haleine cinq mois durant lesquels, chacun de nous a énormément souffert.

Le pays lui-même en est sorti totalement, défiguré, de sorte qu’aujourd’hui encore, les indicateurs de performance de notre économie demeurent à des niveaux alarmants, à savoir :

• Taux de croissance quasi nul ;
• Chômage galopant touchant plus de 44% de la population active ;
• 50% des Ivoiriens vivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins d’un dollar par jour ;
• Prix du carburant élevé ;
• Flambée, des prix des denrées de grande consommation ;
• Plus de 80.000 emplois perdus, pour environ 750 entreprises sinistrées ;

En un mot, le niveau de vie des populations, en général, et celui des travailleurs, en particulier, s’est gravement dégradé.

L’Etat lui-même semble rechercher désespérément ses marques, au regard des actes qui sont posés ici et là, et qui frisent parfois le tâtonnement.

Est-il réaliste, dans un tel contexte, d’exercer une quelconque pression sur les pouvoirs publics, face à l’aspiration légitime des travailleurs à espérer des lendemains meilleurs ?

Il reste malgré tout de notre devoir, d’actionner la sonnette d’alarme et d’appeler ainsi leur attention, sur la détresse des travailleurs.

Il importe également, de vous partager la préoccupation majeure de l’UGTCI, relativement à la mise en veilleuse de fait, du cadre institutionnel du dialogue social, car, les organisations des travailleurs ne sont plus associées aux prises de décisions, par le gouvernement, ces derniers temps.
b
Je voudrais, donc à cet égard, interpeller les pouvoirs publics, sur la nécessité de restaurer, sans délai, le dialogue social, afin de permettre aux partenaires sociaux, de contribuer de manière efficiente, à la mise en œuvre harmonieuse du projet de société du Président de la République. 

Je voudrais également, à ce stade de mon propos, réitérer le souhait de l’UGTCI, de voir la question très sensible de la situation de la MUGEFCI, inscrite au nombre des urgences autour de la table des discussions au sommet de l’Etat.

Au-delà de tout cela, le comité d’organisation a retenu de soumettre au meeting de ce jour, pour adoption, sept (07) résolutions, ainsi qu’une motion spéciale à Son Excellence, Monsieur le Président de la République.

Ces résolutions concernent :

• La sécurité des personnes et des biens ;
• La relance de l’activité économique et la création d’emplois ;
• La cherté de la vie ;
• La réconciliation nationale ;
• Le dialogue social ;
• Les attentes multiples des travailleurs.
• Les droits de la femme

Je voudrais, à cet effet, pouvoir compter sur votre disponibilité, Messieurs les Ministres, pour impulser la dynamique nécessaire à un réarmement moral indispensable, de ces milliers de travailleurs, qui ont tant souffert.

Aussi, voudrais-je vous prier, de bien vouloir traduire, à Son Excellence, Monsieur le Président de la République, nos encouragements et toute notre admiration.
A tous nos partenaires du monde du travail, il me plaît de rappeler l’engagement de l’UGTCI à toujours œuvrer pour le raffermissement de nos liens, au service des intérêts bien compris, de nos Institutions respectives.

Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative,

Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité,

Honorables et Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs ;
Je vais devoir clore mon propos, en vous  réitérant, les remerciements chaleureux du Comité Exécutif, pour l’intérêt que vous ne cessez de porter, au monde du travail, en général et à l’UGTCI en particulier.

Bonne fête du travail à tous et à toutes et que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

Je vous remercie pour votre attention soutenue.

ADE-MENSAH François,  Secrétaire Général